LE FIL ROUGE
Selon la légende japonaise, ce fil émanant du cœur se poursuit sous la forme d'un cordon rouge invisible.
Deux personnes qui sont connectées de cette manière sont liées par le destin lui-même. Tôt ou tard, ils sont destinés à se rencontrer, peu importe à quelle distance ils vivent ou à quel point leurs circonstances de vie diffèrent. Et, quand cela se produit, cette rencontre est certaine de les affecter profondément tous les deux. Les cordes peuvent parfois s'étirer et s'emmêler, ce qui pourrait retarder la rencontre fatidique. Mais ces liens ne seront jamais rompus.
L’abstrait pour Stéphane Blanchard est un parcours de recherche.
La technique de l’hyperréalisme devient une métaphore d’évasion vers des formes à la fois légères et compactes, harmonieuses et pénétrantes placées sur une matière de base qui semble sortir de la terre même. Cette recherche stratifiée de volumes qui s’absorbent les uns sur les autres et de formes qui, même contrastées, s’harmonisent, est le noyau central de l’œuvre de l’artiste.
La lumière vient de loin, de l’hypersensibilité à la couleur, à sa connaissance intime, comme une seconde peau qui l’enveloppe.
Un travail minutieux, un crescendo naturel qui part de notes crues voire cruelles, à celles presque imperceptibles d’une aube reflétée où les rayons du soleil filtrent à travers mille fissures, créé un jeu d’ombres et de lumières changeant selon le rythme du jour. C’est le concept de la matérialisation temporelle.
Le temps est un des sujets de recherche de l’artiste, comme matérialiser l’invisible, comme répondre avec des formes, couleurs et images hors des sentiers appartenant au domaine du “connu”, à l’évolution de l’homme ? Blanchard a sa propre vision, elle est faite d’harmonie, de distance, d’élégance. Aucune touche de couleur, de lumière et de matière n’est posée par hasard sur la toile.
Aucune restriction; au contraire, son travail évoque les grands espaces, l’infini, l’audace.
Emotionnel, intimiste, à la recherche d’un équilibre.