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L’abstrait comme fenêtre sur l’infini.

Né à Poitiers en 1967, Stéphane Blanchard intègre l’académie de Poitiers avant de se rendre à Paris puis à Londres.

En 1992, après un bref séjour au Canada, il arrive à San Francisco, ville aux multiples facettes où s’exprime un melting pot de cultures différentes mais convergentes, la plus européenne des villes des Etats-Unis. A San Francisco, la composante asiatique devient pour l’artiste, une source d’inspiration d’un point de vue professionnel mais aussi personnel. 

 

Cependant, sa première influence est celle des fresques de la renaissance italienne; des années de perfectionnement à la technique minutieuse et à la couleur élaborée presque métaphysique créent la première plateforme du peintre qui, dans la fusion avec le nouveau monde, trouve son inspiration en créant ce que sera la technique qui le démarquera en le libérant des lignes formelles de la figuration aux lignes atemporelles de l’abstraction.

Matière, forme, couleur, dimension, profondeur… 

L’abstrait pour Stéphane Blanchard est un parcours de recherche.

La technique de l’hyperréalisme devient une métaphore d’évasion vers des formes à la fois légères et compactes, harmonieuses et pénétrantes placées sur une matière de base qui semble sortir de la terre même. Cette recherche stratifiée de volumes qui s’absorbent les uns sur les autres et de formes qui, même contrastées, s’harmonisent, est le noyau central de l’œuvre de l’artiste.

La lumière vient de loin, de l’hypersensibilité à la couleur, à sa connaissance intime, comme une seconde peau qui l’enveloppe.

Un travail minutieux, un crescendo naturel qui part de notes crues voire cruelles, à celles presque imperceptibles d’une aube reflétée où les rayons du soleil filtrent à travers mille fissures, créé un jeu d’ombres et de lumières changeant selon le rythme du jour. C’est le concept de la matérialisation temporelle. 

 

Le temps est un des sujets de recherche de l’artiste, comme matérialiser l’invisible, comme répondre avec des formes, couleurs et images hors des sentiers appartenant au domaine du “connu”, à l’évolution de l’homme ? Blanchard a sa propre vision, elle est faite d’harmonie, de distance, d’élégance. Aucune touche de couleur, de lumière et de matière n’est posée par hasard sur la toile.

Aucune restriction; au contraire, son travail évoque les grands espaces, l’infini, l’audace.

Emotionnel, intimiste, à la recherche d’un équilibre.

Au-delà de tout contenu religieux et en s’appuyant sur son étymologie, l’âme, du latin anima (vent, air, souffle) anime la vie, elle est un lien au “vivant” dans toutes ces formes.

Conversation de l'âme

 

Cette conversation entre l’artiste et la matière amène celui-ci à une contemplation, c’est-à-dire à un accueil de la vie dans toutes ses nuances, dans sa jouissance, son pathos, son immanence. Il s’agit d’un dialogue,  intérieur/extérieur, dont l’expérience sensorielle renvoie à des émotions, lesquelles font émerger  de nouvelles sensations. Cette conversation offre à l’artiste la possibilité de créer un vide, une absence de pensées, afin de mieux se retrouver dans un silence intérieur, porteur d’une réalité consciente.

 

Une succession d’actes posés sur la perception du moment présent.

 

Une forme de catharsis à travers le geste, la forme, la couleur, la matière qui transcende sa propre volonté. Cette conversation de l’âme décrit sa liaison au monde et aux autres, car elle parle de la vie, de sa perception, de toute la palette d’émotions qui l’imprègnent et de sa relation au temps. Le temps, souvent symbolisé par le cercle, se présente dans une tridimensionnalité affective, comme un flux d’actes, de perceptions, d’émotions qui transcendent la temporalité passée, présente et future.

En ce sens, le travail de l’artiste se veut privé de toute intellectualisation. Il est émotionnel, intimiste, à la recherche d’un équilibre, vécu dans les formes et dans une intériorité du sensible humain. 

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